Comprendre l’allaitement : avantages, difficultés et travail

Publié le 1 août 2023

L’allaitement maternel, un sujet aussi universel qu’intime, joue un rôle clé dans la vie de chaque nouvelle mère et de son bébé. En reconnaissance de son importance, la Semaine Mondiale de l’Allaitement met en lumière les avantages de ce geste naturel, tout en attirant l’attention sur les défis que peuvent rencontrer certaines mères. Cet article a pour objectif d’éclairer les futures mamans et celles qui allaitent déjà sur les bénéfices et les éventuelles difficultés de l’allaitement mais aussi comment allier la reprise du travail et l’allaitement.

comprendre l'allaitement

Les Bienfaits de l’Allaitement

L’allaitement maternel offre de nombreux bienfaits, tant pour le bébé que pour la maman. Il permet de répondre aux besoins nutritionnels du nourrisson, en renforçant le système immunitaire et en favorisant le lien entre la mère et l’enfant.

Pour le bébé

En termes de nutrition, le lait maternel est parfaitement adapté aux besoins de l’enfant. Il contient toutes les vitamines, sels minéraux, oligoéléments, sucres, graisses et protéines nécessaires à la croissance de votre enfant, et cela en quantités idéales.

De plus, la composition du lait maternel évolue en permanence pour s’adapter aux besoins du bébé qui grandit. Il s’enrichit en graisses à mesure que le sein se vide et que les tétées se rapprochent. Sur le plan de la santé, le lait maternel offre de nombreux avantages. Il favorise la bonne digestion, sans fatiguer les reins ni le foie, et diminue les gaz. Le bébé bénéficie des anticorps de sa mère, qui lui fournissent une protection contre les microbes. Le lait maternel contribue aussi à réduire le risque d’allergies chez les enfants prédisposés au niveau familial.

Pour la maman

L’un des principaux avantages est le renforcement du lien mère-enfant. Ce lien est créé par le contact physique et la proximité, renforçant ainsi l’attachement mutuel.

L’allaitement a également des effets positifs sur la santé. En effet, la tétée accélère les contractions de l’utérus, lui permettant de reprendre sa place plus rapidement après l’accouchement. Elle contribue à réduire le risque de certaines maladies chez la mère notamment la prévention du cancer du sein, de l’ovaire, ainsi que l’ostéoporose.

Les problèmes que l’on peut rencontrer lors de l’allaitement

 

L’allaitement, bien que naturel, peut parfois s’avérer complexe, avec plusieurs défis à relever. Par exemple, les crevasses sont courantes durant le premier mois. Ces petites fissures sur le mamelon sont généralement dues à une mauvaise position du bébé pendant la tétée et peuvent entraîner un arrêt prématuré de l’allaitement. Face à ce problème, l’ajustement de la position du bébé, l’hygiène rigoureuse des mains avant chaque tétée, ainsi que l’aide d’un professionnel de l’allaitement peuvent faire la différence. L’application de colostrum ou de lait maternel sur le mamelon après chaque tétée peut également aider à prévenir les crevasses.

L’engorgement du sein, qui se manifeste par une accumulation de lait dans la glande mammaire, est une autre difficulté courante. Cela peut rendre le sein douloureux et gonflé, compliquant ainsi l’allaitement. Pour surmonter cet obstacle, il est recommandé d’augmenter la fréquence des tétées, d’utiliser un tire-lait ou de masser l’aréole pour faciliter l’écoulement du lait. Des compresses froides entre les tétées peuvent aussi aider à réduire l’inconfort.

Chaque problème a sa solution, et même les cas plus rares comme la mastite, une inflammation du sein généralement due à une stagnation du lait, peuvent être gérés. Il est crucial de continuer à allaiter, en privilégiant le sein atteint. Si l’allaitement est trop douloureux, l’expression manuelle du lait ou l’utilisation d’un tire-lait peut être nécessaire. En cas de mycose du sein ou de muguet chez le bébé, une consultation médicale rapide est essentielle pour un traitement adéquat.

Dans les cas où le bébé refuse le sein, il est important de rester calme et patient. Offrir la tétée dans un moment de calme et demander des conseils à un professionnel ou à une association de soutien à l’allaitement peuvent être des démarches efficaces. L’allaitement peut être un parcours semé d’embûches, mais la clé réside souvent dans la patience, le soutien et l’accès à des informations et des conseils de qualité.

Les difficultées rencontrées lors de l'allaitement
Allier le travail et l'allaitement

Allaitement et Travail : Comment concilier les deux ?

 

La reprise du travail n’implique pas nécessairement l’arrêt de l’allaitement. En effet, avec une bonne préparation et une bonne organisation, il est tout à fait possible de continuer à allaiter votre enfant tout en travaillant. Pour cela, il est essentiel de bien préparer votre projet avec les personnes qui garderont votre bébé et votre entreprise.

Dans la pratique, si votre lieu de travail et celui de garde de votre enfant sont proches, vous pouvez envisager de continuer l’allaitement exclusif en vous absentant pour nourrir votre bébé. Vous pouvez aussi envisager de tirer votre lait sur votre lieu de travail, si vous disposez d’un tire-lait, d’un réfrigérateur pour conserver le lait, et du matériel pour le transporter dans de bonnes conditions. Si l’allaitement exclusif n’est pas envisageable, l’allaitement partiel peut être une solution. Vous pouvez donner des biberons de lait infantile à votre enfant pendant la journée en semaine et l’allaiter le reste du temps (le matin, le soir, le week-end…).

La loi française, à travers les articles L 1225-30 à L 1225-33 du Code du Travail, prévoit de libérer une heure par jour pour tirer votre lait ou allaiter votre bébé, jusqu’au premier anniversaire de l’enfant. Il est important de discuter avec votre employeur pour mettre en place une organisation qui convienne à tous.

Un conseil pratique serait de commencer à faire des stocks de lait congelé avant la reprise du travail. Il n’est pas nécessaire de supprimer des tétées avant la reprise du travail, sauf si vous envisagez de donner des biberons de lait infantile dans la journée. Dans ce cas, ne vous y prenez pas trop tôt pour ne pas tarir votre lactation avant même d’avoir repris votre travail. Une semaine à dix jours suffisent largement pour adapter votre production de lait aux besoins moindres de votre bébé.

Il est important de noter qu’il n’existe pas de congé spécifique pour qu’une salariée puisse allaiter son enfant après son congé maternité.

Chaque expérience d’allaitement est unique et peut susciter de nombreuses questions.

N’hésitez pas à solliciter l’aide de professionnels de santé ou d’associations spécialisées comme La Leche League France – Allaitement et maternage (lllfrance.org) qui sauront vous apporter des réponses adaptées à votre situation.

Sachez également que le Programme National Nutrition Santé (PNNS) propose un guide complet de l’allaitement, disponible en téléchargement gratuit, pour vous accompagner pas à pas dans ce voyage intime et universel.

 

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