Les risques psychosociaux représentent un enjeu majeur pour la santé des agents. Pour mieux les prévenir, les collectivités disposent de moyens afin de promouvoir un environnement de travail bienveillant.
Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail marquées par du stress, des violences internes (harcèlement, conflits exacerbés entre agents, etc.) et/ou des violences externes (insultes, menaces des usagers…). Ils découlent de l’activité elle-même, de l’organisation de travail, ou encore des relations professionnelles.
Problème : les RPS pèsent inévitablement sur la santé des collaborateurs. Pour protéger ses salariés, l’employeur a ainsi l’obligation de veiller à leur santé et à leur sécurité. Pour les collectivités, cela implique notamment d’engager une démarche de prévention structurée et durable auprès de ses agents qui peuvent y être exposés. D’autant plus, quand ces derniers sont en contact régulier avec le public.

Les risques psychosociaux : quelles conséquences ?
Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour évaluer les risques psychosociaux. On appréciera notamment l’intensité et le temps de travail, le niveau d’autonomie, la qualité des rapports sociaux ou encore le sentiment d’insécurité.
Ces éléments peuvent en effet influer sur la santé physique et mentale des agents. Ils peuvent notamment favoriser l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS), de dépression, voire conduire à des gestes suicidaires. Les RPS peuvent aussi avoir un impact sur leur performance et leur engagement (démotivation, arrêts et absentéisme, accidents du travail, burn-out, etc.), et même sur le climat social et l’image de la collectivité. D’où la nécessité pour les organisations publiques d’agir en amont pour mieux les prévenir.

Des actions concrètes à mener au sein des collectivités
Les collectivités disposent d’un panel d’outils pour veiller au bien-être de leurs agents. Cela passe d’abord par une réflexion autour de l’organisation du travail. Réviser les plannings, clarifier les missions, mettre en place un dispositif de reconnaissance sont autant d’actions qui contribuent à réduire le stress et l’épuisement professionnel.
L’orientation des agents en difficulté et la transmission d’instructions claires en cas de harcèlement ou de violence sont également primordiales.
Il est aussi de leur devoir de surveiller les évolutions techniques, afin de rendre les activités des agents moins dangereuses.
Enfin, la formation constitue un levier essentiel pour mieux détecter les signaux d’alerte et installer un encadrement humain et inclusif.
Vers une culture durable de prévention
La prévention des risques psychosociaux dans les collectivités n’est pas un projet ponctuel. L’évaluation régulière des dispositifs, le retour d’expérience des agents et l’adaptation des pratiques sont en effet indispensables pour répondre aux évolutions du travail dans le service public et proposer un environnement professionnel sécurisé et serein.
En 2026, Mutame & Plus lancera un projet dédié à la lutte contre les préjugés en santé mentale, abordant aussi bien la santé mentale au travail que chez les jeunes et dans la vie quotidienne. En attendant, vous pouvez approfondir le sujet grâce au webinaire « Santé mentale et travail : des clés pour prévenir les risques psychosociaux », proposé par l’Anact, disponible en replay.
Constance Périn,
Journaliste Ciem